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1 Burins du raysse Puits minier à sPiennes Faune gallo-romaine de treignes AmPhores de la cité des tongres céramique non tournée gallo-romaine site tardo-romain de Fagnolle ARCHEO - SITULA 31 / 2011 Bulletin du Centre d'Études et de Documentation Archéologiques (Cedarc) à Treignes et du Centre de Recherches Archéologiques en Ardenne (CRAA) à Libramont Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et réalisé dans le cadre des Programmes APE n°NM-00902-00 et NM-01634-00 accordés par la Wallonie REVUE ANNUELLE La revue Archéo-Situla est distribuée gratuitement aux membres donateurs de l’asbl Cedarc et aux membres de l’asbl CRAA. CEDARC a.s.b.l., 28, rue de la Gare, B-5670 Treignes (Viroinval), Belgique Tél. : +32/60/39.02.43 - Fax : +32/60/39.04.70 www.museedumalgretout.be CRAA a.s.b.l., 1, place Communale, B-6800 Libramont, Belgique Tél. : +32/61/22.49.76 www.museedesceltes.be COMITÉ DE RÉDACTION Claire BELLIER, Nathalie BOZET, Pierre CATTELAIN, Giuseppe Vincenzo DI STAZIO, Véronique HURT COMITÉ DE LECTURE Claire BELLIER, Jean BOURGEOIS, Nathalie BOZET, Anne CAHEN-DELHAYE, Pierre CATTELAIN, Nicolas CAUWE, Jean-Jacques CHARPY, Xavier DERU, Giuseppe Vincenzo DI STAZIO, Jean-Marc DOYEN, Achilles GAUTIER, Frédéric HANUT, Anne HAUZEUR, Véronique HURT, Ivan JADIN, Laurent KLARIC, Magen O’FARRELL, Nicolas PARIDAENS, Marylène PATOU-MATHYS, Jean-Marc PÉTILLON, ,Georges RAEPSAET, Patrick SEMAL, Michel TOUSSAINT, Johan VAN HEESCH, Eugène WARMENBOL (+ spécialistes selon les thèmes abordés) SECRÉTARIAT DE RÉDACTION ET ADMINISTRATION Pierre CATTELAIN, Claire BELLIER, Noémie NICOLAS c/o CEDARC, Treignes ÉDITEURS RESPONSABLES Claire BELLIER, 14, rue J.-B. Périquet, B-5670 Oignies-en-Thiérache (Viroinval) Véronique HURT, 7, Grand Route, B-6870 Awenne Sauf mention contraire, toutes les photographies sont des auteurs. Dépôt légal : D/2011/4357/3 Archéo-Situla 31, 2011 Fig. 1. Carte de la Belgique actuelle avec la localisation de Fagnolle. Fig. 2. Localisation du site archéologique de “La Tonne de Bière” à Fagnolle (© Institut Géographique National). 120 Archéo-Situla 31, 2011 Le site tardo-romain de “La Tonne de Bière” à Fagnolle (Philippeville, prov. Namur). Rapport des campagnes de fouilles 2009-2011 Nicolas PARIDAENS, Fanny MARTIN, Yannick DEVOS, Stéphane GENVIER, Pierre CATTELAIN, Axelle LETOR et Eugène WARMENBOL Résumé : De 2009 à 2011, le CReA-Patrimoine de l’ULB et le Cedarc/Musée du Malgré-Tout de Treignes ont mené des fouilles au lieu-dit “La Tonne de Bière” à Fagnolle. Celles-ci ont permis la découverte d’un ensemble d’une trentaine de trous de poteaux ainsi qu’une grande fosse d’extraction de limon. Le comblement de cette fosse a subi durant la seconde moitié du IVe siècle de notre ère un enrichissement progressif formant un horizon de “terres noires”. L’étude micro-morphologique permet d’assimiler ces “terres noires” à un potager, vraisemblablement en relation avec un site d’habitat qui reste à découvrir. L’abondant matériel céramique et monétaire qui en est issu présente une grande homogénité. Mots-clés : Fagnolle - Époque tardo-romaine - Extraction de limon - Mare - “Terres noires” - Trou de poteau - Céramique. Abstract: Between 2009 and 2011, the CReA-Patrimoine of the ULB and the Cedarc/Musée du MalgréTout in Treignes have been excavating the place called “La Tonne de Bière” in Fagnolle. Some thirty post holes and a large pit for the extraction of silt were thus discovered. During the second half of the fourth century AD, the filling of this pit was gradually enriched and formed a horizon of “dark earth”. The micromorphological study assimilates this “dark earth” to a vegetable plot, most probably related to a settlement that still has to be discovered. The abundant pottery and numismatic material found is very homogeneous. Keywords: Fagnolle - Late-Roman period - Silt extraction - Pond - “Dark earth” - Post hole - Pottery. Avant-propos Cet article constitue le rapport des fouilles menées sur le site de Fagnolle durant les étés 2009, 2010 et 20111. Trois campagnes de six semaines chacune ont déjà permis d’isoler une série de structures archéologiques, malheureusement encore trop disparates pour pouvoir affirmer avec certitude la nature de l’occupation. Néanmoins une intéressante fosse d’extraction de limon ainsi qu’un horizon de “terres noires” particulièrement riche en matériel archéologique justifiaient d’ores et déjà cette publication préliminaire. Une étude exhaustive des structures et du mobilier ainsi qu’une mise en perspective des découvertes 1 On trouvera différentes chroniques de fouilles dans Paridaens, Cattelain et al. 2011(a) ; Paridaens, Cattelain et al. 2011(b) ; Paridaens, Cattelain et al. 2012 (à paraître) ; devos (à paraître). au sein du contexte régional paraîtront ultérieurement, au terme des travaux de terrain. La fouille s’est déroulée dans le cadre d’un programme de recherches consacré à l’occupation du sol de la Vallée du Viroin à l’époque romaine, mené par le Centre de Recherches en Archéologie et Patrimoine (CReA-Patrimoine) de l’Université libre de Bruxelles et le Centre d’études et de documentation archéologiques (Cedarc)/Musée du Malgré-Tout de Treignes. Le chantier a servi également de cadre au stage de fouille des étudiants en archéologie de l’ULB. Suite à la fouille, l’étude et la publication du sanctuaire tardo-romain de Matagne-laGrande en 20092, il fut alors décidé d’explorer 2 Cattelain & Paridaens 2009. 121 Archéo-Situla 31, 2011 Fig. 3. Vue panoramique du site de “La Tonne de Bière”, depuis le sud. ce nouveau site, situé à 1,5 km au sud-ouest du sanctuaire, découvert en prospections pédestres quelques années auparavant3. La proximité et la séquence chronologique du matériel, datée alors des IIIe et IVe siècles, ouvraient la perspective de mettre en relation directe les deux sites. L’examen du matériel découvert à Fagnolle au terme de ces trois campagnes de fouilles illustre une occupation datée de la seconde moitié du IVe siècle, et donc contemporaine du grand site religieux voisin. Ce matériel semble en outre refléter un niveau de vie aisé et largement “romanisé”. En ce sens, le site s’inscrit parfaitement dans la dynamique socio-économique de la région du Viroin à l’époque tardo-romaine4. Le succès des trois premières campagnes doit évidemment beaucoup aux étudiants de l’Université libre de Bruxelles et aux membres du Cedarc5. Nos remerciements s’adressent également aux collègues et partenaires associés6, ainsi qu’aux propriétaires et exploitants des parcelles, Elisabeth Ridelle, Henri Vandebroek et Marcel Gillon, qui nous ont aimablement autorisés à explorer leurs terres. 3 4 5 6 Prospections menées par Stéphane Genvier, collaborateur au Cedarc, Paridaens & Genvier 2009 ; Genvier & Paridaens 2010. Paridaens n., Le sanctuaire de Matagne-la-Grande et la région du Viroin à l’époque tardo-romaine, in : Cattelain & Paridaens 2009, p. 118-127. En particulier Isabelle Gofin, Noémie Nicolas, Nelly Venant, Jean Vanden Broeck-Parant et Dorian Vanhulle pour leur aide aux dessins et notices concernant le matériel céramique. Nathalie Bloch, Anja Stoll (pour les dessins et la mise au net des minutes de fouilles), Antoine Darchambeau (pour la description de la ibule), Natalie Cleeren (pour la restauration du style), Constantin Pion (pour l’observation de la perle) ainsi que le personnel du Cedarc/Musée du Malgré-Tout et de l’asbl DIRE (pour l’aide au montage et stockage du matériel de fouilles). 122 Localisation (fig. 1 à 3) Le lieu-dit “La Tonne de Bière” est localisé au sud-est du village actuel de Fagnolle, à l’extrémité méridionale de la commune de Philippeville (province de Namur). Les vestiges se situent sur la frange nord du plateau de la Calestienne, une bande calcaire étroite de quelques kilomètres séparant la Fagne au nord et l’Ardenne au sud, juste avant la dépression vers la Fagne. Le site se positionne au cœur d’une large cuvette d’un kilomètre de diamètre, en contrebas du versant ouest de la butte de “Spineumont” (numéros de parcelle : Philippeville, 11e Division, Fagnolle B, 282C et 283. Coordonnées Lambert 72 : 165370 est/87900 nord et Lambert 2008 : 665370 est/587900 nord). Depuis le site, on devait apercevoir le sanctuaire de Matagne-laGrande, situé sur une éminence au nord-est à 1,5 km, aujourd’hui sous couvert forestier. La déclivité actuelle du terrain est moyenne mais la position en bas de pente a favorisé des phénomènes d’érosion et de colluvionnement importants. Le substrat géologique est constitué par une succession de formations du Dévonien Supérieur et Moyen qui se présentent sous forme de bandes de schiste et de calcaire, orientées est-ouest7. Au niveau des sondages, l’horizon de labour surmonte des limons colluvionnés, des limons éoliens préholocènes ou repose directement sur les bancs de roche calcaire. Méthodologie générale Plusieurs facteurs ont dicté le choix de l’implantation des sondages : la répartition du matériel récolté en surface en 2005, 7 Carte géologique de la Wallonie : http:// envir onnement.wal lonie.be /c ar tos ig / cartegeologique/consultation_en_ligne.htm. Archéo-Situla 31, 2011 Fig. 4. Plan général du site géoréférencé, avec les tranchées de fouilles 2009 (gris moyen), 2010 (gris foncé) et 2011 (gris clair) superposées au plan cadastral. les anomalies géophysiques repérées par des prospections géomagnétiques8 et la disponibilité des parcelles. Une première série de tranchées de fouilles a été ouverte en 2009, avec un résultat positif au niveau des sondages les plus méridionaux. En revanche, il est apparu rapidement que les anomalies géomagnétiques étaient de nature strictement géologique, correspondant à un affleurement rocheux calcaire situé au nord. La découverte d’une grande 8 Prospections menées au printemps 2009 sous la direction d’Olivier Kaufmann du Service de Géologie Fondamentale et Appliquée (Faculté Polytechnique) de l’Université de Mons. fosse a conduit à étendre les sondages vers le sud-ouest, dans lesquels une série d’autres structures furent mises au jour (fig. 4). Le décapage a été réalisé de façon manuelle, l’enfouissement de certaines structures pouvant varier de 0,25 à 0,65 m. Cette différence s’explique tantôt par un phénomène de colluvionnement important, notamment dans la partie centrale du site, légèrement concave, tantôt par la présence d’un affleurement rocheux, dans le secteur septentrional. À certains endroits, la surface antique semble donc avoir été bien protégée par ces colluvions importantes, d’une épaisseur avoisinant les 60 centimètres. 123 Archéo-Situla 31, 2011 Au terme des trois premières campagnes, 3,29 ares ont été explorés, subdivisés en 19 tranchées. L’implantation a été fixée sur base d’un carroyage fictif, aligné sur le parcellaire actuel. Les bords de sondages, ainsi que les structures remarquables, ont été relevés à l’aide d’un tachéomètre électronique Leicaâ ts02. Des levés de terrain ont également abouti à la réalisation d’un plan topographique géoréférencé. La borne altimétrique de référence du chantier correspond à un fer pris dans du béton, localisé à l’intersection des parcelles 282C, 383 et 387 portant la cote 235,00 m9. Les unités de fouilles ont fait l’objet d’une description et d’un enregistrement en unités stratigraphiques (us), regroupées par fait (f). Les objets portent un numéro d’inventaire continu précédé du préfixe du site et de l’année de fouille (ex : ftb2009-054). Les plans, coupes et profils ont été dessinés au 1/10e, 1/20e et 1/50e, selon leur degré d’information. 4466 objets archéologiques ont été recueillis au cours des trois premières campagnes et ont été rassemblés dans un inventaire général. La classification du matériel archéologique a été réalisée selon la méthodologie exposée dans Cattelain & Paridaens 2009. Le matériel est conservé au Musée du Malgré-Tout à Treignes. Les structures archéologiques La fosse F01 Située en contrebas du versant ouest de la “Tonne de Bière”, une grande fosse semble avoir joué un rôle central au sein du domaine (fig. 5) ; c’est en tout cas ce que semble indiquer la répartition du matériel archéologique recueilli en surface lors des prospections pédestres, concentré au niveau de la structure et de ses pourtours immédiats. Plusieurs phases y ont été remarquées. 9 L’altitude de ce point a été calculée par cheminement depuis la borne IGN “Spineumont” 50E08C1, située à 1 km au sud-ouest. 124 0 10 m Fig. 5. Plan général des structures avec la fosse F01 (en gris) et son empierrement (en gris foncé). Phase 1 : extraction de limon Le premier état de la structure est matérialisé par un creusement au contour sinueux et un fond parsemé de nombreuses cuvettes, de 0,80 à 0,90 m de diamètre, regroupées dans la partie sud-ouest de la dépression F01. Faiblement espacées, ces petites fosses, dont seulement la partie inférieure est conservée, montrent des parois abruptes et un fond en cuvette (fig.6). Le creusement a été effectué à la bêche, comme en témoignent plusieurs coups d’outil repérés dans le limon. Au niveau des cuvettes, le fond atteint 1,50 m sous la surface actuelle. Les remblais comblant les fosses, épais d’environ 0,55 m, peuvent être de nature différente : en général, il s’agit de strates successives de limon brun-gris, gris ou grisjaune, avec des particules de charbon, de terre brûlée et de quelques rares artefacts, alternant avec des couches limoneuses oranges. D’autres couches se présentent sous la forme de limon argileux homogène gris clair, parfois tacheté. Certaines strates sont enrichies en phosphore mais ce dernier semble avoir migré des couches supérieures. Une partie du comblement semble plutôt rapide, comme Archéo-Situla 31, 2011 Fig. 6. Sondage dans la fosse F01, avec le fond de la structure parsemée de cuvettes d’extraction de limon et les “terres noires” visibles dans les proils. en témoignent les pentes raides. Cependant, localement la présence de minces horizons humifères indique des phases de (courte) stabilisation. Le comblement semble être tantôt naturel (colluvions), tantôt anthropique (couches mélangées avec “boulettes”, phénomène de décantation d’argile) ; certains remblais pourraient s’apparenter aux terres humifères, déplacées lors du creusement des fosses voisines. Les quelques objets issus de ces couches datent cette première phase de comblement de l’époque romaine, sans pouvoir préciser outre mesure (fig. 7). Les grandes dimensions et le profil irrégulier polylobé de la structure, présentant un fond parsemé de nombreuses cuvettes, permettent de l’interpréter comme une aire d’extraction de limon (limons éoliens préholocènes). Des fosses comparables sont signalées dès le Second âge du Fer dans nos régions, à Fexhe-le-Haut-Clocher par exemple10, et fréquemment à l’époque romaine : citons les fosses d’extraction de la tuilerie d’Hermalle-sous-Huy ou des Jardins 10 foCk, Goffioul, remy & bosquet 2008, p. 54 et 140. S N 234,50 m 234,50 m 234,52 m 0 5m E O 234,50 m 234,50 m 0 5m Fig. 7. Proils sud-nord et est-ouest de la fosse F01. 125 Archéo-Situla 31, 2011 du Carrousel à Paris11. Ce type d’exploitation se rencontre évidemment encore au Moyen Âge12. L’exploitation de limon s’explique aisément par l’utilisation de ce matériau dans les bâtiments en bois et terre ainsi que par la fabrication d’objets en terre cuite. La destination du limon extrait à Fagnolle reste toutefois inconnue. Phase 2 : creusement et aménagement Un second état montre un nouveau creusement régulier en pente douce, aux dimensions nettement plus grandes que la zone d’extraction de limon. À ce stade de la fouille, le plan de cette structure semble être circulaire, au contour sinueux, avec un diamètre est-ouest avoisinant 26 m pour 23,50 m, nord-sud. Les bords ne sont pas toujours nets, surtout pour la partie nord-est de la structure. Le profil général montre des parois aménagées en pente douce vers le fond, ce dernier étant déporté dans la partie nord de la dépression. Partout, elle a été creusée dans le limon et la roche en place a été atteinte au niveau le plus bas de la structure. Le fond atteint 1 m sous la surface actuelle dans la partie centrale de la fosse. C’est également à cette phase que l’on attribuera l’aménagement d’un empierrement sur la pente septentrionale de la structure (fig. 8). Cet empierrement, composé de cailloux en calcaire et en fagnolithe (quartz silicifié), est posé directement sur la pente sur une largeur de 1,80 m ; son étendue n’a pas pu être délimitée. Il est difficile de savoir si cet état du creusement correspond à un élargissement de l’aire d’extraction du limon vers le nord, avec une exploitation en front de coupe et non plus en fosses, ou s’il correspond au désir d’aménager une grande dépression. La taille et le profil général de la fosse ainsi que la présence d’un empierrement sur la partie aménagée en pente douce constituent autant d’indices pour supposer l’aménagement de cette structure en mare. Ces structures, indispensables aux domaines agricoles antiques, font l’objet d’un examen 11 12 frébutte & Gustin 2007, p. 129-131 ; van ossel 1998. devos, vrydaGhs et al. 2009, p. 270–284. 126 Fig. 8. Vue de l’empierrement couvrant la bordure septentrionale de la fosse F01. plus approfondi ces dernières années et commencent à être publiées de manière précise : on en signale à Champion-Hamois, à Hamois – “Sur le Hody”, à Vezin-Namèche, à Hordain - “La Fosse à Loups” et tout récemment à Gesves13. Toutefois, à Fagnolle, l’absence de phénomènes d’hydromorphie clairs ou de traces éventuelles de piétinement au niveau de l’empierrement ne permet pas pour l’instant d’appuyer cette hypothèse. De manière générale, il n’est pas impossible qu’une série de mares agricoles gallo-romaines doivent leur origine à ce type d’extraction. La lecture attentive des rapports décrivant ces structures ne contredit en rien cette hypothèse : une série de fosses et de cuvettes, ainsi que des trous de poteaux, parsèment le fond de ces mares, tant à Champion-Hamois qu’à Vezin-Namèche, trahissant une activité artisanale antérieure à son remplissage en 13 van ossel & defGnée 2001, p. 121-131 ; lefert et al. 2008, p. 535-540 ; robinet 2004, p. 119-124 ; Hordain ; lefert 2010. Archéo-Situla 31, 2011 eau14. De manière logique, on peut penser que l’aménagement des mares irait systématiquement de pair avec une extraction de limon, indispensable à la construction des bâtiments du domaine. Phase 3 : abandon de la dépression et développement des “terres noires” Le profil en creux de la fosse a vraisemblablement entrainé l’accumulation de colluvions, issues de la partie supérieure du versant. Ces couches limoneuses, pouvant atteindre 0,50 m à certains endroits, se sont uniformément répandues au sein de la fosse ; suite à un enrichissement anthropique, elles s’apparentent à de véritables “terres noires”15. Posées sur le comblement des cuvettes et sur les parois en pente douce, ces terres noires se caractérisent par des horizons gris (au niveau inférieur) et noirs (au niveau supérieur), de 0,25 m à 0,50 m d’épaisseur, présentant des limites peu nettes et irrégulières ; elles correspondent à du limon brungris ou brun-noir, extrêmement chargé en particules de charbon de bois et en artéfacts. 14 15 van ossel & defGnée 2001, p. 129 et robinet 2004, p. 120-121. devos Y. - 2010. “Tonne de Bière” (Fagnolle), Archaeopedological Study, Campaign 2009. Soil micromorphological study (intermediate report), CReA-Patrimoine – ULB, Rapport inédit. Ces couches sont fortement bioturbées et peu visibles sur les contours de la fosse. Elles doivent leurs teintes sombres à un enrichissement en matière organique et en charbon. Cet enrichissement peut être de nature accidentelle, dû au déversement intensif de déchets domestiques, ou volontaire suite à la mise en culture ou à la création d’un jardin à cet endroit. L’étude micro-morphologique a montré que la formation de ces “terres noires” résultait de plusieurs phases d’activités humaines, semblables à l’exploitation d’une parcelle agricole. Les terres noires sont plus diffuses, mais présentes, à l’extérieur de la fosse F01. L’horizon enrichi s’étendait donc à l’origine plus vastement autour de la dépression mais ses limites ne sont plus localisables. Ces “terres noires” sont également denses en matériel archéologique (céramique, restes fauniques, objets en métal) et certaines zones contiennent un grand nombre de fragments de tuiles et de petites pierres (calcaire et fagnolithe) ainsi qu’une grosse quantité de scories de fer. Le matériel céramique présente une grande homogénéité au niveau chronologique (voir infra) avec de la sigillée de l’Est de la Gaule (formes Drag. 45, Chenet 302, 304, 320 avec décor à la molette - fig. 9), de la céramique métallescente (gobelets Niederbieber 33), des importations de l’Eifel (formes Alzei 27, 28, 30, 31, 34 et Pirling 128) et de Champagne (céramique commune sombre “craquelée bleutée”, notamment les Tableau 1. Monnaies provenant des “terres noires” (F01). 127 Archéo-Situla 31, 2011 céramique culinaire ont également été remarquées avec des écuelles à bord en bandeau et des jattes à bord souligné d’une collerette. Enfin des productions régionales, mises en évidence depuis quelques années dans la région du Viroin16, sont à nouveau illustrées à Fagnolle, notamment la céramique non tournée qui représente à elle seule quasiment la moitié de la vaisselle culinaire. Grâce aux diverses monnaies et suite à l’absence de matériel mérovingien, on peut donc dater la formation des “terres noires”, et par extrapolation l’occupation du site, de la seconde moitié du IVe siècle. Fig. 9. Décor à la molette sur un bol Chenet 320 en terre sigillée issu des “terres noires”. 16 Voir Paridaens & vokaer, La céramique, in : Cattelain & Paridaens 2009, p. 90-93 et venant 2011 dans ce même volume. marmites à lèvre en bandeau moulurée type Chossenot 727-730). Des formes originales de F08 F47 235,35 m F01 F02 F03 F04 F44 F05 F06 F07 F09 235,32 m F10 F42 235,08 m F38 F40 F15 F28 F14 F37 235,72 m F21 F27 F36 F31 F35 F30 F13 F22 F39 F33 F34 F29 F12 F17 F24 F32 F11 F45 F46 F20 F43 F19 F18 F41 F23 F25 235,26 m F26 235,67 m F50 F48 F49 0 Fig. 10. Plan d’ensemble du secteur ouest. 128 5m Archéo-Situla 31, 2011 Fig. 11. Le four F08 en cours de fouille. Phase 4 : comblement final Directement posée sur les “terres noires” et également en dehors de la structure, une épaisse couche de limon brun-jaune pouvant atteindre 0,55/0,60 m, témoigne d’un phénomène de colluvionnement, postérieur au IVe siècle. La partie inférieure de ces colluvions a livré des traces d’araires anciennes, orientées à 30° par rapport au nord et au parcellaire actuel. La partie supérieure correspond aux terres cultivées actuellement. Le secteur sud-ouest À proximité de la fosse F01, une série de structures ont été dégagées, au sud-ouest de celle-ci (Fig. 10). Bien que certaines paraissent contemporaines entre-elles, elles restent pour la plupart non-datées ; on peut penser qu’elles datent de la phase de l’extraction du limon et/ou de la phase postérieure, caractérisée par les “terres noires”, à savoir de la seconde moitié du IVe siècle. Le four F08 Dans la partie septentrionale du secteur, un four n’a été que partiellement dégagé (fig. 11). Si l’on restitue sa partie nord, ce four présente un plan piriforme. Il possède une chambre circulaire de 0,56 m de diamètre, à fond légèrement en cuvette, muni d’un gueulard en entonnoir long d’une vingtaine de centimètres. Il est ouvert vers le sudest. Il est installé dans le limon naturel et sa hauteur est conservée sur 0,14 m. Ses parois, obliques, sont rubéfiées, sauf dans la partie sud-est, montrant la présence du Fig. 12. Trous de poteaux F07 et F02 en coupe. gueulard à cet endroit. Le fond n’est quant à lui pas rubéfié. Le remplissage interne se compose d’un limon brun-jaunâtre contenant des gros morceaux de charbon de bois et de terre cuite. L’absence de scories ou de résidus de cuisson à proximité directe de la structure ne permet pas de lui attribuer une fonction précise. Une fonction artisanale semble toutefois probable, comme c’est supposé pour d’autres sites17. Des structures semblables, à Champion et Hambach, ont été interprétées comme des fours destinés à recycler les vieux matériaux (métaux, verre) issus des villas abandonnées, au IVe siècle18. L’ensemble de trous de poteau F02-F07 Un ensemble de six trous de poteau a été mis au jour, à proximité du four F08 et de la fosse d’extraction F01 (fig. 12). Ils se présentent sous la forme de petites fosses ovales ou circulaires dont le diamètre varie de 0,20 à 0,40 m. En 17 18 séGuier 1997, p. 68-86. van ossel & defGnée 2001, p. 133-134. 129 Archéo-Situla 31, 2011 F8 O E 001 235,32 m 061 059 F4 F2 F3 SO NE 235,25 m 076 SO 235,25 m SO NE NE 235,21 m 083 071 084 069 070 077 072 F7 F5 F6 SO SO NE 235,30 m NE 235,30 m NE SO 235,21 m 086 074 091 079 092 080 075 F13 N F41 F37 S S N O 001 E 136 188 235,49 m 116 235,39 m 235,18 m 189 135 115 F18 F26 N F34 S N S NE SO 152 235,18 m 182 235,45 m 235,54 m 151 181 F12 F11 F27 S 235,38 m O 161 235,06 m 167 160 098 099 F43 097 F32 F29 NO 146 140 175 201 174 235,17 m 145 139 0 50cm Fig. 13. Coupes des structures du secteur ouest. 130 F33 SE E 202 235,43 m N 168 E 100 O F28 Archéo-Situla 31, 2011 F17 F10 NE SO 235,31 m F19 N SO NE S 235,17 m 164 163 235,18 m 114 162 165 166 113 S F24 F23 F21 SO N NE NE SO 148 235,32 m 235,12 m 142 141 147 156 235,02 m 155 F39 F36 F25 SO NE SE 171 NO E 235,42 m 235,47 m 235,33 m 186 204 170 O 144 185 143 F44 F40 S E O N 197 235,39 m 193 F48 196 NO 237,34 m SE 216 205 235,28 m 215 192 F20 O SE 235,15 m F46 SO S 235,39 m 199 177 N 138 198 F50 N 179 NE 178 F49 S 180 F45 F31 S F30 132 NO 235,56 m N 235,09 m 133 153 235,17 m O 235,19 m 154 235,30 m F22 E E 235,18 m S 137 SO N 223 220 F9 235,25 m NE 112 222 219 111 F42 SE NO 235,40 m 0 50cm Fig. 14. Coupes des structures du secteur ouest. 131 Archéo-Situla 31, 2011 de matériel archéologique dans leur comblement ne permet pas non plus de les regrouper ni de les dater. Quelques critères (nature du comblement, éléments de calage, empreintes des poteaux conservés ou non, etc.) permettent d’en rapprocher certains, sans être sûr que ces critères reflètent une quelconque réalité. Fig. 15. Le couple de poteaux F43 et F29. coupe, les creusements montrent des profils en U ou en “poche-revolver” à fond plat ou en cuvette, dont la profondeur conservée varie de 0,30 à 0,50 m. En général, les parois sont moins visibles dans la partie supérieure, en raison de la forte bioturbation. Le remplissage de la fosse est composé d’un limon brun-gris. Les empreintes des poteaux sont marquées par un limon sombre gris-noir, chargé en charbon de bois et en micro-fragments de tuiles. La section des poteaux est tantôt circulaire avec une section variant de 0,20 à 0,30 m, tantôt carrée et plus petite, de 0,12 m de côté. Pour les six trous de poteaux, quelques éléments de calage étaient conservés en surface et dans le remplissage de la fosse ; il s’agit de petites pierres en calcaire et fagnolithe. Un seul alignement fiable (F05-F06-F07) détermine un axe est-ouest de 2,50 m de long, avec un intervalle d’1,20 m entre chaque poteau. Juste au nord, trois autres trous de poteaux (F02-F03-F04) dessine grosso modo le même axe ; toutefois, l’alignement et l’intervalle ne présentent pas la même rigueur, pas plus que le profil variable des poteaux. Les structures isolées Les trous de poteaux Outre l’ensemble décrit précédemment, trente-cinq trous de poteaux isolés ont encore été mis au jour dans le secteur occidental du site (fig. 13-14). L’exiguïté des sondages à cet endroit pourrait expliquer qu’aucun alignement ou plan de bâtiment ne se dessine à l’heure actuelle. Par ailleurs, l’absence 132 Une première série est constituée par six trous de poteaux (F13, F18, F26, F34, F37, F41) dont le comblement est composé d’un limon brun mêlé à des grands fragments de tuiles qui ont dû, de toute évidence, servir d’éléments de calage. Les fosses d’installation présentent un plan circulaire de 0,30 à 0,40 m de diamètre. En coupe, les profils apparaissent tantôt en cuvette, tantôt à fond plat, voire non perceptible (f26 et F34). Des fragments de tuiles et des pierres constituent les éléments du calage. Dans un seul cas (F34), l’empreinte d’un poteau carré était conservée. On peut également regrouper quatre couples de poteaux (F11-F12, F27-F28, F29-F43 et F32-F33) : le premier couple montre deux poteaux implantés dans des fosses individuelles distantes de 0,30 m. Si les fosses présentent un diamètre différent de 0,48 et 0,32 m, elles montrent un creusement comparable en U à fond plat d’une profondeur de 0,22 m. Le remplissage des fosses se compose d’un limon brun-gris avec un grand nombre de pierres de calage dont un fragment de meule en arkose (voir infra catalogue). L’empreinte, composée de limon sombre brun-noir chargé en charbon de bois, indique une section circulaire de 0,18 m de diamètre pour le poteau oriental. Un autre couple (F27-F28) présente des profils en U de profondeurs différentes ; l’empreinte des poteaux n’est plus visible. Séparés d’une dizaine de centimètres, deux autres trous de poteaux (F43-F29 - fig. 15) apparaissent clairement en plan avec leurs pierres de calage ; en coupe, les fosses sont caractérisées par des profils en U et un remplissage limoneux brun-gris foncé. Le dernier couple est le seul qui présente un recoupement formel entre les deux structures (F32 et F33) : la première, composée d’une fosse imposante de 0,50 Archéo-Situla 31, 2011 m de diamètre dépourvue de poteau, a été recoupée lors de l’établissement d’un poteau, dont le négatif est resté bien visible, entouré d’une couronne de pierres de calage. Ces dédoublements d’un support pourraient trahir l’emplacement d’un bâtiment plutôt que des faits isolés ; en effet, cette technique peut s’expliquer par la volonté de renforcer un élément d’une construction ou de matérialiser deux phases de construction successives d’un bâtiment dont on voulait garder l’emplacement19. Les autres trous de poteaux isolés (F10, F14, F15, F17, F19, F21, F23, F24, F25, F36, F39, F40, F44 et F48) se présentent également sous forme de fosses circulaires ou allongées de 0,30 à 0,40 m de diamètre, peu visibles en plan, avec un creusement en U ou en “poche-revolver” à fond plat ou en légère cuvette et dont la profondeur conservée varie de 0,20 à 0,30 m. Les empreintes des 19 Voir les explications dans van ossel & defGnée 2001, p. 103. poteaux conservées montrent une section variant de 0,12 à 0,20 m de côté. Les éléments de calage en pierre sont clairement disposés en couronne, au sein d’un limon brun-gris. Six poteaux (F20, F22, F30, F31, F45, F46) semblaient dépourvus de fosse de creusement ou alors cette dernière n’a pas pu être remarquée. Ils se caractérisent par une petite fosse à fond plat, peu profonde et comblée de limon gris foncé. Ils se concentrent dans la même zone, dessinant vaguement un cercle. L’un d’entre-eux (F22) a livré des fragments de trois marmites à bords rentrants en céramique non tournée. Quelques dernières structures ne peuvent être d’emblée rapprochées à des trous de poteaux (F9, F49, F50) ; une première fosse (F09) présente un plan circulaire de 0,47 m avec un creusement à profil asymétrique conservé sur une profondeur de 0,40 m. Son remplissage est composé essentiellement de pierres en fagnolithe sur le fond et en calcaire dans la partie supérieure. Deux autres petites fosses (F49 et F50) sont dépourvues d’éléments de calage ou d’indices permettant de les interpréter comme des poteaux. Le fond d’une petite fosse (F42) contenant un comblement limoneux chargé de grands fragments de charbon de bois peut également être mentionné. Le secteur nord Fig. 16. Le trou de poteau F36. Fig. 17. Le trou de poteau F44 avec ses éléments de calage. La zone située au nord de la fosse F01 a fait l’objet d’une évaluation en 2009. Trois tranchées permirent de mettre au jour une fosse non datée et révélèrent un affleurement rocheux calcaire, à l’endroit où des écarts importants de résistivité avaient été mis en évidence par les prospections. La fosse F16 présente un plan irrégulier de 0,60 m de large et un creusement à profil irrégulier en cuvette, d’une profondeur conservée de 0,48 m. Elle contenait deux remplissages distincts : sur le fond et dans la partie inférieure, un remplissage de limon brun compact de 0,25 m d’épaisseur, recouvert par une couche de pierres de même épaisseur. 133 Archéo-Situla 31, 2011 Interprétation des fouilles 20092011 en tranchées de sondage comme cela a été pratiqué, aurait peut-être permis de repérer des fosses supplémentaires. La fonction de cet ensemble de poteaux reste, à l’heure actuelle, difficilement explicable. Si quelques séries de poteaux se dessinent, elles ne permettent pas d’identifier un bâtiment, un grenier, une palissade ou quelconque autre structure construite en matériaux légers. Le décapage intégral de la zone pourra peut-être apporter la solution à ce problème. Notons toutefois à ce stade de la fouille, l’analogie avec “l’ensemble P” de la villa de Champion - Hamois où l’on retrouve à proximité immédiate de la mare de nombreux trous de poteaux et des petites structures de combustions20. À la lumière des fouilles de Vezin, on est également en droit de se demander si notre ensemble de structures ne doit pas se rattacher à la phase de creusement de la grande fosse F01. En effet, au sein de cette villa, trois mares présentent des similitudes troublantes avec notre “dépression” : contour sinueux, fosses profondes repérées au fond de la structure, ensemble de trous de poteaux et petits foyers au fond et à proximité de la mare ; les auteurs rapprochent, dans les trois cas, les poteaux à une première phase d’activité, antérieure à l’utilisation des dépressions en mare. Tant pour ce site que pour Fagnolle, nous serions tenté de reconnaître dans ces poteaux, au moins en partie, des structures liées au travail d’extraction et d’exploitation du limon (baraquements, structures de stockage ou vestiges d’engins de levage). Il semble par ailleurs probable, nous l’avons vu, que le creusement de ces mares au centre des domaines s’accompagne, fort logiquement, d’une exploitation du sédiment enlevé. On peut d’ailleurs s’interroger sur l’authenticité des “puisards” mentionnés au fond des mares condruziennes21 : loin de remettre en cause l’interprétation des fouilleurs et l’utilité de ces cavités, on doit se demander s’il ne s’agit pas des vestiges des cuvettes d’extraction de limon, comme celles découvertes à Fagnolle et Vezin ? Une fouille exhaustive, et non pas Une seconde phase à Fagnolle semble témoigner de la volonté d’aménager la “carrière” en mare : celle-ci se caractérise par l’aménagement des parois en pentes douces et l’installation d’un empierrement dans la partie nord. Cependant, les observations de terrain et les études micro-morphologiques n’ont pas permis d’identifier des phénomènes d’hydromorphie ou de sédimentation suffisamment caractéristiques. On doit donc conclure à un échec de la mise en fonction de la mare (pour une raison qui nous échappe encore). Ce que l’on sait en revanche, c’est que la zone est mise en culture durant la seconde moitié du IVe siècle, après – ou au moment – du comblement de la structure. Des “terres noires” s’y développent témoignant d’une activité agricole ou potagère intense. À nouveau ici, le comblement supérieur des deux mares de Vezin-Namèche et de celle de Champion-Hamois offre des comparaisons intéressantes ; on y retrouve à chaque fois un horizon limoneux noirâtre riche en matières organiques et comportant du matériel archéologique datable du IVe siècle22. On notera au passage que c’est également à cette période qu’apparaissent les mêmes phénomènes de “terres noires” en milieu urbain, caractérisant d’ailleurs la transition de l’Antiquité vers le haut Moyen Âge23. À Fagnolle, le matériel archéologique issu de ces horizons de “terres noires” témoigne vraisemblablement d’un habitat à proximité qui reste à découvrir : de la vaisselle de table, de la céramique culinaire, des restes osseux, de nombreuses monnaies, un style, des bijoux et des fragments architectoniques laissent entrevoir un niveau de vie aisé pour ses habitants. Ceci reflète une fois de plus notre postulat de départ, à savoir une occupation du sol et une romanité encore bien marquées dans la région du Viroin à la fin de l’Antiquité. 20 21 van ossel & defGnée 2001, p. 116-117. van ossel & defGnée 2001 ; vanmeChelen 2009 ; lefert 2010. 134 22 23 van ossel & defGnée 2001 ; robinet 2004. Voir notamment Guyard 2003 et verslyPe & brulet 2004. Archéo-Situla 31, 2011 Catalogue du mobilier La plupart des objets présentés ci-dessous proviennent des “terres noires” préservées dans le comblement de la fosse F01 et datées de la deuxième moitié du IVe siècle de notre ère. Toutefois, quelques objets non céramiques issus des niveaux de colluvions ou de labours ont été ajoutés au catalogue lorsqu’ils présentaient un intérêt particulier. Les monnaies (S. Genvier) (Pl. 1) 1. TRAJAN, Rome, 100. ]AESNER[. Tête laurée à dr. ]POT[ ]IIIPP, S/C. Victoire avançant vers la g., devant elle (un globe ?). As : 7,78 g ; 12h ; 27,4 mm ; peu usée. Corrodée. (Inv. AAH214). 2. TRAJAN, Rome, 103-111. ]NOAVGGERDACPMTRPCOSVPP. Buste lauré à dr., draperie sur l’épaule gauche. SPQROPTIMOPRINCIPI. Annona debout à g. tenant deux épis et une corne d’abondance. À ses pieds, un modius à g. et une proue de navire à dr. Denier : 3,32 g ; 6 h; 18,4 mm ; peu usée. (Inv. FTB10-T13-105-702). 3. HADRIEN, Rome, 128-132. HADRIANVSAVGVSTVS[. Tête laurée à dr. COS/III. Pudicia assise sur un trône vers la g. Denier : 2,63 g ; 6h ; 17,9 mm ; peu usée. (Inv. FTB11-T19-229-2046). Ae : (0,09 g) ; 7h ; fragment ; classe 3. Métal rouge. (Inv. FTB11-T18-221-1865). 7. TETRICUS I, imitation. Légende non visible. Buste radié à dr. Légende non visible. Personnage debout. Ae : 1,23 g ; 5h ; 12,3 mm ; classe 1/3. Métal rouge. (Inv. FTB11-T16-130-1588). 8. Indéterminée radiée. Légende non visible. (Buste) radié à dr. Fruste. Antoninien ou Ae : (0,97 g) ; (13,2 x 17, 3mm). Fortement corrodée. Métal rouge. (Inv. FTB10-T13-001-394). 9. Indéterminée radiée. Légende non visible. Effigie radiée à dr. Fruste. Antoninien ou Ae : (0,86 g) ; fragmentaire. Métal rouge. (Inv. FTB11-Remblai-2382). 10. Empereur et atelier indéterminés, 337-341. Légende non visible. Buste lauré à dr. ]ERC[. Deux soldats, une enseigne. Nummus (imitation ?) : 1,13 g ; 6h ; 14,3 mm. (Inv. FTB11-T18-221-1979). 11. Imitation de Gloria exercitus (une enseigne). Fruste. Légende non lisible. Une enseigne entre deux soldats. Ae : 0,73 g ; 11,5 mm. Corrodée. (Inv. FTB10-T09-062-392). 4. MARC-AURELE ou COMMODE, Rome, 161-192. Légende illisible. Buste lauré à dr. Légende illisible. Victoire marchant vers la g. As : 10,48 g ; 5/6h ; très usée. Forte patine. (Inv. AAB058). 12. Imitation de Gloria exercitus (une enseigne). Légende non visible. Effigie à dr. Légende non visible. Une enseigne entre deux soldats. Ae : (0,44 g) ; 1h ; fortement ébréchée ; peu usée. (Inv. FTB11-T19bis-225-2311). 5. Indéterminée, Ier ou IIe siècle. Légende non visible. Effigie à dr. Fruste. Sesterce : 17,9 g ; 29,9 mm ; usure maximale. Corrodée. (Inv. FTB09-SURF-001-34). 13. THEODORA, atelier indéterminé, 337-341. ]/DORAE[. Buste drapé à dr. PIET[. Peu visible. Nummus : 1,12 g ; 6h ; 13,8 mm ; non à peu usée. (Inv. FTB10-T11/12-087-1172). 6. CLAUDE II divus, imitation. Légende non visible. Partie de couronne radiée. Légende non visible. Aigle. 14. Empereur indéterminé, Trèves, fin 341-début 342. Légende non visible. Buste diadémé à dr. 135 Archéo-Situla 31, 2011 Pl. 1. Les monnaies (éch. 1/1). Légende non lisible, M/. Deux victoires tenant chacune une couronne se faisant face. Nummus : (0,23 g) ; 12h ; fragmentaire ; non usée. (Inv. FTB11-T17bis-217-2312). 15. CONSTANT, Trèves, 342-343. ]/S PF[. Buste diadémé à dr. ]AEAVGQNN, */ ]S. Deux victoires tenant chacune une couronne se faisant face. Nummus : (1,09 g) ; 6h ; 13,7 x 14,2 mm ; non usée. (Inv. FTB11-T18-221-1861). 16. Empereur indéterminé, Trèves, 342-343. ]fAVG. Buste à dr. Légende hors flan, feuille/TR[. Deux victoires tenant chacune une couronne se faisant face. Nummus : (0,86 g) ; 12h ; (14,7 mm) ; non usée. (Inv. FTB11-T18-221-1857). 17. GRATIEN, Arles, 370-377. Légende non lisible. Effigie à dr. Légende non lisible. Empereur debout tenant 136 laborum et bouclier. Aes 3 : (0,85 g) ; 1h ; ébréchée. (Inv. FTB11-T16-001-1504). 18. VALENS, atelier indéterminé, 364-378. IMPVALEN/[. Buste diadémé à dr. SEV[. Victoire marchant à g. tenant une couronne et une palme. Aes 3 : (1,37 g) ; 6h ; (19,1 mm) ; peu usée. (Inv. FTB09-T8-037-719). 19. Empereur et atelier indéterminés, 364-378. Légende non visible. Buste diadémé à dr. Légende non visible. Empereur vers la dr. tenant laborum et tirant captif. Aes 3 : (0,95 g) ; 6h. Fortement corrodée. (Inv. FTB11-T16-206-1862). 20. MAXIME, Lyon, 383-386. DNMAGMA[ ]VSPFAVG. Buste diadémé, drapécuirassé à dr. REPARATIOREIPVB, /C/ ]VG[. Empereur vers la g. tenant globe nicéphore et relevant une femme Archéo-Situla 31, 2011 agenouillée. Aes 2 : 3,56 g ; 6h ; 21,6 mm ; peu usée. (Inv. FTB11-T19-225-1859). 21. Indéterminée, IIIe-IVe siècles. Légende non visible. Tête à dr. Fruste. Ae : (0,42 g) ; 11,6 mm. Corrodée, métal rouge. (Inv. FTB10-T09-062-393). 22. Indéterminée, IIIe-IVe siècles. Fruste. Ae : 0,49 g ; 11 x12,5 mm. Corrodée, métal rouge. (Inv. FTB10-T11-087-391). complète était OFNGR et que la forme était de type Drag. 24/25 ou 27 (Inv. FTB10-T11-090-706). 2. Fragment de bord avec motifs de décor à la barbotine de type végétal, probablement type Drag. 35/36, en terre sigillée de Lezoux (Inv. FTB10-T12-058-453). Non illustré. Coupe Chenet 302 3. Bord d’une coupe de type Chenet 302 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 8) (Inv. FTB09-T8-50-994). Plat Chenet 304 23. Indéterminée moderne. Fruste. Liard ? : 2,13 g ; 20,5 mm. Corrodée, métal rouge. (Inv. FTB09-T08-584). 4. Bord de plat, type Chenet 304 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 30) (Inv. FTB09T1-22/28-673). La céramique issue des “terres noires” (F01) (F. Martin & N. Paridaens) 5. Fragment de plat, type Chenet 304 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 32 ?) (Inv. FTB10-T11-066-547, FTB10-T11-066-551). La terre sigillée (Pl. 2-3) 6. Fragment de plat, type Chenet 304 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 34) (Inv. FTB10T11/T12-097-1024, FTB10-T11-087-831). Productions du Haut-Empire 1. Fragment de fond marqué de l’estampille incomplète OFNG[. Il s’agit vraisemblablement de NIGER, qui a officié à la Graufesenque entre 50/60 et 100/110. Il ne peut s’agir de NIGRINVS (confondu avec NIGER par Oswald 1931), qui a officié à Banassac au IIe siècle après J.-C., au vu des estampilles que l’on conserve de lui (Polak 2000, fig. 2.14). La ressemblance avec une estampille de la Graufesenque (Genin 2007, PL. 192, 294.7) laisse à penser que l’inscription 7. Fragment de plat, type Chenet 304 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 31) (Inv. FTB10T11-066-133, FTB10-T11-066-544, FTB10T11-087-278, FTB10-T11-087-629). Bol Chenet 320 8. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 18) (Inv. FTB09T1-22/28-672). Tableau 2. Décompte de la céramique issue des “terres noires”. 137 Archéo-Situla 31, 2011 1 3 4 5 6 7 8 9 10 11 5 cm 12 Pl. 2. La terre sigillée : estampille OFNG[ (1), coupes Chenet 302 (3), plats Chenet 304 (4 à 7) et bols Chenet 320 (8 à 12) (éch. 1/3, sauf 1 : 1/1). Pl. 3. La terre sigillée : bols Chenet 320 décorés à la molette (13 à 17), fragments décorés (18 à 25) et mortiers Drag. 45 (26 à 29) (éch. 1/2, sauf 28 et 29 : 1/3). 138 Archéo-Situla 31, 2011 13 14 16 15 18 17 19 20 21 22 23 25 24 26 5 cm 27 5 cm 28 29 139 Archéo-Situla 31, 2011 9. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 20) (Inv. FTB09T1-22-540). 20. Fragment portant un décor à la molette de petits carrés, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB10-T11/T12-087-971). 10. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 21) (Inv. FTB09T1-22-502). 21. Fragment de panse portant un décor à la molette de petits carrés, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB10-T12-01-7). 11. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 22) (Inv. FTB09T1-42-580). 22. Fragment de panse portant un décor à la molette de petits carrés, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB10-T11/T12-087-1026, FTB10-T11/T12-087-1039). 12. Fragment de bol hémisphérique en terre sigillée de l’est de la Gaule, type Chenet 320 (diam. 27) (Inv. FTB10-T11-087-648, Inv. FTB10T11-087-602). 23. Fragment de panse portant un décor à la molette en casiers, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB10-T11-090-598). 13. Fragment de bol hémisphérique en terre sigillée de l’est de la Gaule avec décor à la molette, type Chenet 320. Taille et forme des motifs proches de ceux de la molette n°2 de Chenet (diam. 14) (Inv. FTB10-T11-087-277). 14. Fragment de bol hémisphérique en terre sigillée de l’est de la Gaule avec décor à la molette, type Chenet 320. Taille et forme des motifs proches de ceux de la molette n°2 de Chenet (diam. 14) (Inv. FTB10-T11/T12-087-1119). 15. Fond de bol hémisphérique en terre sigillée de l’est de la Gaule avec décor à la molette, type Chenet 320. Taille et forme des motifs proches de ceux de la molette n°2 de Chenet (Inv. FTB11T15-200-1627 / 134-1591). 16. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule. Décor à la molette, dix casiers remplis par des croisillons, des traits obliques et des points, molette 130 d’après Unverzagt, Pl. XXXII, Les Allieux B (diam. 20) (Inv. FTB09-T1-22-559 et FTB –T1-22-958). 17. Bord d’un bol de type Chenet 320 en terre sigillée de l’est de la Gaule. Décor de casiers à la molette, alternance de croisillons et de traits obliques (diam. 21) (Inv. FTB09-T1-22-480). Fragments décorés 18. Fragment portant un décor figuré en frise de lion type Oswald 1964, n°1436 (Inv. FTB09T2-003-19). 24. Fragment de panse portant un décor à la molette en casiers, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB10-T12-01-11). 25. Fragment portant un décor à la molette en casiers, en terre sigillée de l’est de la Gaule (Inv. FTB11-T18-229-1933). Mortier Drag. 45 26. Bord d’un mortier de type Drag. 45 en terre sigillée de l’est de la Gaule. On devine la partie droite d’un décor en tête de lion (diam. 24) (Inv. FTB09-T1/T8-22-959). 27. Fragment de mortier décoré d’une tête de lion partiellement conservée, très effacée, dont la gueule ouverte correspond au trou déversoir, type Drag. 45 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. ind.) (Inv. FTB10-T11-087-704). 28. Fragment de mortier de type Drag. 45 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 30 ?) (Inv. FTB10-T11/T12-087-1036). 29. Fragment de mortier de type Drag. 45 en terre sigillée de l’est de la Gaule (diam. 21 ?) (Inv. FTB10-T11-087-428). La céramique métallescente (Pl. 4) Gobelet Niederbieber 33 1. Gobelet à col tronconique, type Niederbieber 33. Pâte gris clair, surface gris clair à gris foncé (diam. 6,5) (Inv. FTB09-T1-022-511). Gobelet globulaire Brulet A2-12 19. Fragment portant un décor figuré végétal dont sont visibles une feuille et une tige torsadée (Inv. FTB11-T17bis-226-2266). 140 2. Fragment de gobelet globulaire à col concave et lèvre évasée, type Brulet A2-12. Pâte gris clair, Archéo-Situla 31, 2011 2 1 3 1 3 2 4 1 2 1 2 1 1 5 cm 2 Pl. 4. La céramique métallescente : gobelet Niederbieber 33 (1), gobelet globulaire Brulet A2-12 (2), fragments décorés (3). La terra nigra (1 à 4). La céramique à vernis rouge pompéien (1). La céramique commune claire et les cruches (1 à 2). Les amphores et les cruches-amphores (1 à 2). Formes indéterminées (1 à 2) (éch. 1/3). 141 Archéo-Situla 31, 2011 surface grise à engobe gris foncé (diam. 10) (Inv. FTB10-T11-087-423). Surface blanche avec zones orange pâle ; pâte blanche (diam. 12) (Inv. FTB09-T6-déblais-644). Fragments décorés Les amphores24 et cruches-amphores régionales (Pl. 4) 3. Fragments de panse avec décor à la barbotine et peinture blanche, engobe brun foncé-noir peu adhérent ; pâte orange à épais noyau gris, avec petites inclusions blanches (carbonates) qui suggère que cette céramique a été produite à Trèves (Inv. FTB10-T11-87-639/426 - 10-T11/1287-1029/991/993/652/1144/988/1145). La terra nigra (Pl. 4) 1. Fragment d’assiette à paroi concave et bord rentrant, type Tongeren 127. Surface grise ; pâte beige avec noyau rose (diam. 20,5) (Inv. FTB11T18-227-2146). 2. Fragment de gobelet pansu à haut col tronconique, type Tournai fig. 48, n°1 à 7, Brulet B4.3. Surface gris foncé ; pâte beige avec noyau gris (diam. 14) (Inv. FTB09-T8-057-587). 1. Fragment de cruche-amphore pansue à col court et lèvre repliée vers l’extérieur en crochet. Surface gris à rougeâtre. Pâte grise à cœur rouge “sandwich” (diam. 9) (Inv. FTB09-T1-022-491). 2. Fragment de cruche-amphore à lèvre repliée vers l’extérieur et marquée d’une gorge à l’intérieur. Pâte et surface beige clair (diam. 18) (Inv. FTB10-T9-062-139/T13-105-879). Formes indéterminées (Pl. 4) 1. Fragment de grand récipient à ouverture évasée et longue lèvre repliée vers l’extérieur. Pâte et surface beige rose savonneuses (diam. 29) (Inv. FTB10-T9-082-274/1146). 3. Fragment de pot à lèvre oblique, type Tongeren 326, Ville-sur-Lumes fig. 41, n°1. Surface grise ; pâte savonneuse gris clair (diam. ind.) (Inv. FTB09-déblais-1598). 2. Fragment de grand récipient à ouverture évasée et lèvre repliée vers l’extérieur. Présence d’un bourrelet au niveau du col. Pâte et surface beiges (diam. ind.) (Inv. T17-2171835/1836/1837/1838/2040/2050). 4. Fragment de gobelet, type Arras fig. 7, n°5, Brulet b1. surface noire ; pâte grise (diam. 6 ?) (Inv. FTB10-T12-077-923). Les mortiers (Pl. 5) La céramique à vernis rouge pompéien (Pl. 4) 1. Fragment de mortier à lèvre en collerette marquée d’un sillon à l’extérieur, type Matagnela-Grande fig. 47, n°3, Tongeren 347. Surface et pâte blanches (diam. 31) (Inv. FTB09-T1/ T8-022-1066). 1. Fragment de plat, type Blicquy 5 (diam. 21) (Inv. FTB10-T9-062-48). La céramique commune claire / Les cruches (Pl. 4) Bol et coupelle 1. Fragment de coupelle à panse carénée et haut bord vertical ou cruche à haut col droit souligné par une arête saillante comme Ville-sur-Lumes fig. 42, n°4-5. Lèvre pincée légèrement rentrante. Pâte et surface beige orange rugueuses (bavy ?) (diam. 10) (Inv. FTB09-T1-22-187). 2 Fragment de mortier à collerette incurvée, type Liberchies IV fig. 120, n°83. Surface grise et beige ; pâte beige à noyau gris clair (diam. 32) (Inv. FTB09-T2-009-973). 3. Fragment de mortier à collerette type Stuart 149A. Surface et pâte oranges savonneuses ayant subit une recuisson (diam. 17) (Inv. FTB10T9-082-1149/1150/1151/1147/1273). 4. Fragment de mortier à collerette type Stuart 149B. Surface et pâte beige ayant subit une recuisson (diam. 36) (Inv. FTB11-T19-255-2529). Cruches 24 2. Fragment de cruche à lèvre pendante et ouverture évasée, type Liberchies IV fig. 112, n°31-32. 142 Signalons également la présence, au sein des “terres noires”, de 3 tessons de panse d'amphore Dressel 20. Voir niColas 2011, ce volume, p. 66. Archéo-Situla 31, 2011 1 2 3 4 1 1 2 3 4 5 6 7 5 cm Pl. 5. Les mortiers (1 à 4). Les dolia (1). La céramique de l'Eifel : marmites Alzei 27 (1 à 7) (éch. 1/3). 143 Archéo-Situla 31, 2011 Les dolia (Pl. 5) écuelle à bourrelet rentrant Alzei 28 1. Fragment de dolium, type Gose 358. Surface intérieure blanche, extérieure ocre ; pâte blanche à noyau gris clair, avec inclusions rouges (brique ?) (diam. ind.) (Inv. FTB10T14-001-485). 8. Fragment d’écuelle à bourrelet rentrant, type Alzei 28, Pirling 120-121, Gilles 44, Brulet H19. Surface orangée avec zones grisâtres ; pâte orangée avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 24) (Inv. FTB09-T6-030-1572). La céramique de l’Eifel (Pl. 5-6) Marmite à bord en faucille Alzei 27 1. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27, Tongeren 589, Pirling 105, Gilles 43, Brulet H9, Tournai p. 96, fig. 52, n°6. Surface orange pâle ; pâte grise avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 18) (Inv. FTB09T1-022-328). 2. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface gris foncé avec zones orange pâle ; pâte gris clair avec inclusions volcaniques (diam. 18) (Inv. FTB09-T1-022-581, FTB09-T1/T8-022-981). 3. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface grise avec zones bleutées ; pâte gris clair avec noyau rose pâle, inclusions volcaniques et quartz (diam. 20) (Inv. FTB09-T8-050-1009). 4. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface orange pâle avec zones grises ; pâte orange pâle avec inclusions de quartz (diam. 20) (Inv. FTB09-T1-022-189, FTB09-T1/T8-018-1282). 5. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface orange pâle/brun ; pâte grise à noyau rougeâtre avec inclusions de quartz (diam. 14) (Inv. FTB10-T9-56-123). 6. fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface orange pâle à l’intérieur, gris rosâtre à l’extérieur ; pâte grise avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 18) (Inv. FTB10-T11-066-910). 7. Fragment de marmite à bord en forme de faucille, type Alzei 27. Surface grise avec zones orangées ; pâte grise à noyau beige avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 17) (Inv. FTB10-T11/T12-087-1136, FTB10-T11/T12066/087-937). 144 9. Fragment d’écuelle à bourrelet rentrant, type Alzei 28. Surface grise avec zones orange pâle ; pâte grise avec inclusions de quartz (diam. 19) (Inv. FTB10-T11/T12-027-1073). Plat à paroi oblique et lèvre épaissie Pirling 128 10. Fragment de plat à paroi oblique et lèvre épaissie, type Pirling 128. Surface et pâte blanche avec inclusions de quartz (diam. 23) (Inv. FTB11T17-217-2065). Plat à lèvre repliée vers l’intérieur Alzei 34 11. Fragment de plat à lèvre repliée vers l’intérieur, type Alzei 34, Gilles 47, Brulet H24. Surface grise côté extérieur, orange pâle côté intérieur ; pâte orange pâle et grise avec inclusions de quartz (diam. 34) (Inv. FTB10-T11-066-938). 12. Fragment de plat à lèvre repliée vers l’intérieur, type Alzei 34. Surface orange pâle avec zones grisâtres ; restes d’enduits ; pâte grise avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 22) (Inv. FTB09-T2-009-207). 13. Fragment de plat à lèvre repliée vers l’intérieur, type Alzei 34. Surface grise côté extérieur, orange pâle côté intérieur ; pâte orange pâle et grise avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 28) (Inv. FTB09-T1- ???-1666). 14. Fragment de plat à lèvre repliée vers l’intérieur, type Alzei 34. Surface gris brun ; pâte orange pâle avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. 28) (Inv. FTB09-T1-022-349). Pichet Alzei 30 15. Fragment de pichet, type Alzei 30, Brulet H5. Surface orange brun pâle ; pâte grise avec inclusions volcaniques et de quartz (diam. ind.) (Inv. FTB09-T1-022- 327). Mortier Alzei 31 16. Fragment de mortier, type Alzei 31, Brulet H32-H33. Surface et pâte grises avec inclusions Archéo-Situla 31, 2011 9 8 10 11 12 13 14 ? 15 16 1 5 cm Pl. 6. La céramique de l’Eifel : écuelles Alzei 28 (8 à 9), plat Pirling 128 (10), plats Alzei 34 (11 à 14), pichet Alzei 30 (15), mortier Alzei 31 (16). La céramique commune fumée (1) (éch. 1/3). 145 Archéo-Situla 31, 2011 volcaniques et de quartz (diam. 29) (Inv. FTB09T6-030-600). La céramique commune fumée (Pl. 6) 1. Fragment d’assiette à lèvre épaissie et rentrante, type Tiense Waar B5. Pâte beige rosée ; surface gris brun (diam. 18.) (Inv. FTB11-T19-229-2434). La céramique commune sombre (Pl. 7-10) Plat à bord oblique 1. Fragment de plat à bord oblique. Surface grise avec traces d’engobe ; pâte blanche avec noyau gris foncé (diam. 25). (Inv. FTB09-T1-022-1333). Plat à bord caréné et profilé 2. Fragment de plat à bord caréné et profilé, lèvre arrondie, repliée vers l’intérieur, type Tournai Plat 6, Arras VIIIa. Surface extérieure “craquelée bleutée”, intérieure gris foncé ; pâte beige et grise (diam. 22 ?) (Inv. FTB10-T9-089-860). 3. Fragment de plat à bord caréné et profilé, type Tournai Plat 6. Surface gris foncé ; pâte beige (diam. 22) (Inv. FTB10-T11?-087-437). 4. Fragment de plat à bord caréné et profilé, type Tournai Plat 6. Surface gris foncé ; pâte noire (diam. 25) (Inv. FTB10-T11-087-614, FTB10T11-087-440). Plat à lèvre bifide 5. Fragment de plat à lèvre bifide soulignée d’un sillon à l’extérieur, type Tongeren 555, Matagnela-Grande fig. 45, n°10. Pâte et surface gris clair (diam. ind.) (Inv. FTB10-T09-088-259). 6. Fragment de plat à lèvre bifide soulignée d’un sillon à l’extérieur, type Tongeren 555, Matagne-la-Grande fig. 45, n°10. Pâte gris beige ; surface gris foncé (diam. 19) (Inv. FTB10-T09-073-241). Bol rond 7. Fragment de bol rond à lèvre arrondie rentrante, marquée d’un sillon à l’extérieur, type Brulet E4, Tournai Bol 3, Arras Ia. Surface gris foncé, très rugueuse ; pâte beige à noyau noir (diam. 24) (Inv. FTB09-T1-022-529, FTB09T1-022-481). 146 8. Fragment de bol rond à lèvre simple, type Arras Ia, Brulet E4. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (diam. 28) (Inv. FTB09-T8-040-659). 9. Fragment de bol rond à lèvre arrondie rentrante, type Brulet E4, Tournai Bol 3. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (diam. 28) (Inv. FTB09-T8-040-893). 10. Fragment de bol rond, type Brulet e4, tournai Bol 3, Arras Ia. Surface noire ; pâte gris foncé (diam.18) (Inv. FTB10-T11-066-96, FTB10T9-073-309). 11. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface intérieure “craquelée bleutée” et extérieure noire ; pâte beige (diam. 29 ?) (Inv. FTB10T12-058-414). écuelle à bord en bandeau 12. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface gris foncé ; pâte beige gris foncé (diam. 22) (Inv. FTB09-T7-017-274, FTB09-T7-017-275). 13. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface noire ; pâte beige (diam. 17) (Inv. FTB09T2-009-582). 14. Fragment d’écuelle à bord en bandeau, type Chossenot 696. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (diam. 21) (Inv. FTB09T8-050-991, FTB09-T8-049-1285, FTB09T8-050-1069, FTB09-T8-050-1010, FTB09T8-040-1081, FTB09-T8-050-1072). 15. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (diam. 22) (Inv. FTB09-T1- 022-1334). 16. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface noire ; pâte beige (diam. 22) (Inv. FTB10T9-089-859). 17. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface “craquelée bleutée” avec traces d’engobe ; pâte beige (diam. 24 ?) (Inv. FTB10-T11-087-658). 18. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface “craquelée bleutée” à l’extérieur, gris beige à l’intérieur ; pâte beige (diam. 28) (Inv. FTB09-T2-043-660). 19. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (diam. 32) (Inv. FTB09-T1- num. effacé). Archéo-Situla 31, 2011 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 5 cm 11 13 12 14 15 16 17 Pl. 7. La céramique commune sombre : plats (1 à 6), bols (7 à 11) et écuelles (12 à 17) (éch. 1/3). 147 Archéo-Situla 31, 2011 20. Fragment d’écuelle à bord en bandeau. Surface “craquelée bleutée” avec traces d’enduit ; pâte beige (diam. 33) (Inv. FTB10-T11-066-94, FTB10-T11-087-630, FTB10-T11-066-546, FTB10-T11/T12-087-1030 ?). Jatte à bord droit souligné d’une collerette 21. Fragment de récipient à bord droit souligné d’une collerette à l’extérieur. Surface noire ; pâte beige à noyau gris foncé (diam. 18) (Inv. FTB10T11-066-46, FTB10-T11/T12-087-1045). 22. Fragment de récipient à bord droit souligné d’une collerette à l’extérieur. Surface “craquelée bleutée” avec bandes horizontales blanches et traces d’engobe sur la lèvre côté extérieur, noire côté intérieur et sur la partie supérieure du côté extérieur de la collerette ; pâte blanc beige (diam. 17) (Inv. FTB10T11-066-402). 23. Fragment de récipient à bord droit souligné d’une collerette à l’extérieur. Surface grise côté extérieur avec traces d’engobe, noire côté intérieur ; pâte beige (diam. 20) (Inv. FTB10T9-073-312). 24. Fragment de récipient à bord droit souligné d’une collerette. Surface noire ; pâte beige et grise (diam. 21) (Inv. FTB09-T1-022-520). 25. Fragment de récipient à bord droit souligné d’une collerette à l’extérieur. Surface grise côté extérieur sauf collerette noire, surface intérieure noire ; pâte blanche (diam. 22) (Inv. FTB10T11-066-554). Jatte à lèvre repliée vers l’extérieur 26. Fragment de jatte à lèvre repliée vers l’extérieur, type Liberchies IV J2/J3, Nerviens J5. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige à noyau gris foncé (diam. 23) (Inv. FTB10-T11-087-288). 27. Fragment de jatte à lèvre repliée vers l’extérieur, type Liberchies IV J2/J3, Nerviens J5. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige à noyau gris foncé (diam. 22) (Inv. FTB11-T15-134-1531). 28. Fragment de jatte à lèvre éversée avec bandes lissées sur la surface externe, type Liberchies IV J2/J3, Nerviens J5. Pâte gris clair et surface beige ayant subit une recuisson (diam. 17) (FTB10-T12-058-461). 148 Jatte à col concave et lèvre épaissie triangulaire 29. Fragment de jatte à col concave et lèvre triangulaire. Pâte et surface grises (diam. 22 ?) (Inv. FTB10-T11-087-290, ftb10-t11-066-557, ftb10-t9-062-50). 30. Fragment de jatte à col concave et lèvre triangulaire. Surface grise et pâte noire (diam. 22) (Inv. FTB11-T17-217-1764). 31. Fragment de jatte à col concave et lèvre triangulaire. Surface grise “craquelée bleutée” et pâte noire (diam. 28) (Inv. FTB11-T15-131-1318). Jatte à panse globulaire et lèvre repliée vers l’extérieur en crochet 32. Fragment de jatte à panse globulaire et à lèvre repliée vers l’extérieur en crochet, type Brulet E5, Tournai Bol 1. Surface noire ; pâte gris foncé (diam. 24) (Inv. FTB09-08-0371044). Jatte (?) à lèvre épaissie 33. Fragment de récipient à bord épaissi. Surface noire ; pâte grise (diam. 26,5) (Inv. FTB11T15-194-1418). 34. Fragment de récipient à bord épaissi, type Liberchies IV fig. 134, n°8. Surface grise ; pâte gris clair (diam. 22) (Inv. FTB09-T2/T8-037-1652). Marmite à bord rentrant 35. Fragment de marmite à bord rentrant et lèvre légèrement épaissie. Surface gris foncé ; pâte beige à noyau gris (diam. 20 ?) (Inv. FTB10-T11-/ T12-087-1050). Marmite à lèvre évasée 36. Fragment de marmite à lèvre évasée à col concave. Surface et pâte noires (diam. 11) (Inv. FTB11-T17-217-2549). 37. Fragment de marmite à lèvre évasée à col concave. Surface et pâte grises (diam. 19) (Inv. FTB09-T2/T6-037-1430). 38. Fragment de marmite à lèvre trapue évasée. Surface grise ; pâte gris blanc (diam. 19) (Inv. FTB09-T8-050-931). Archéo-Situla 31, 2011 18 19 20 21 22 23 24 25 27 26 28 30 29 31 5 cm Pl. 8. La céramique commune sombre : écuelles (18 à 20) et jattes (21 à 31) (éch. 1/3). 149 Archéo-Situla 31, 2011 Marmite à lèvre droite en bandeau moulurée 39. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 727. Surface “craquelée bleutée” ; pâte beige (?) (diam. 13) (Inv. FTB10-T11-066-953). 40. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 727. Surface “craquelée bleutée” ; pâte blanche (diam. 14) (Inv. FTB10-T11-087-304). 41. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729. Surface “craquelée bleutée” avec traces d’engobe noir ; pâte gris blanc (diam. 15) (Inv. FTB09T6-030-208). 42. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729. Surface “craquelée bleutée” à l’extérieur, gris blanc à l’intérieur ; pâte gris blanc (diam. 15) (Inv. FTB09T8-037-1041). 43. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 723. Surface “craquelée bleutée” à l’extérieur, beige à l’intérieur ; pâte beige (diam. 14) (Inv. FTB09T1-022-270, FTB09-T1-022-245). 44. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729-730. Surface extérieure noire, intérieure grise ; pâte beige à noyau gris (diam. 17) (Inv. FTB10-T3-082-507). rieur ; pâte gris blanc (diam. 21) (Inv. FTB09-T4/ T8-022-1439). 49. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 701/729. Surface “craquelée bleutée” ; pâte blanche beige (diam. 28) (Inv. FTB10-T12-069-967). Marmite hémisphérique à bord en bandeau et lèvre aplatie vers l’extérieur 50. Fragment de marmite hémisphérique à bord en bandeau et lèvre aplatie vers l’extérieur, type Tournai Casserole 3. Surface gris foncé à l’extérieur, beige gris clair à l’intérieur ; pâte beige (diam. 10) (Inv. FTB11-T17-217-1766). Marmite hémisphérique à bord en bandeau et lèvre en crochet 51. Fragment de marmite hémisphérique à bord en bandeau et lèvre en crochet, type Matagne-la-Grande fig. 46, n°22, Brulet E7, Arras XIa, Tournai Casserole 4. Surface gris foncé à l’extérieur, beige gris clair à l’intérieur ; pâte beige (diam. 20) (Inv. FTB09-T1- ???-1670, FTB09-T1-028-306). 52. Fragment de marmite hémisphérique à bord en bandeau et lèvre en crochet, type Matagnela-Grande fig. 46, n°22, Brulet E7, Arras XIa, Tournai Casserole 4. Surface gris foncé ; pâte grise (diam. ind) (Inv. FTB11-T15-134-1555). Formes diverses – Productions régionales 45. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729-730. Surface “craquelée bleutée” à l’extérieur, gris blanc à l’intérieur ; pâte gris blanc (diam. 16) (Inv. FTB11-T19-229-2 ?). 46. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729. Surface “craquelée bleutée” ; pâte blanche (diam. 18) (Inv. FTB10-T11-087-632). 47. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729. Surface “craquelée bleutée” avec traces d’engobe noir ; pâte gris blanc (diam. 21) (Inv. FTB09-T1-022-516, FTB09-T1-022-257). 48. Fragment de marmite à lèvre droite en bandeau moulurée, type Chossenot 729. Surface “craquelée bleutée” à l’extérieur, beige à l’inté150 53. Fragment de marmite à bord replié à l’horizontale vers l’extérieur et mouluré, type Brulet G8. Surface brun clair à brun foncé ; pâte beige avec nombreuses inclusions blanches, ressemblant à des silex (sabl-sx25 ?) (diam. 20) (Inv. FTB11T17-217-2395). 54. Fragment de marmite à bord replié à l’horizontale vers l’extérieur et mouluré, type Brulet G8. Surface brun clair à gris foncé ; pâte rosâtre avec nombreuses inclusions blanches, ressemblant à des silex (sabl-sx?) (diam. 22) (Inv. FTB10-T11-087-293). 55. Fragment de marmite à lèvre épaisse formant bourrelet, repliée vers l’extérieur. Surface brune, 25 Pour un descriptif détaillé de cette pâte, Cattelain & Paridaens 2009, p. 92. Archéo-Situla 31, 2011 32 33 34 35 36 37 39 38 41 40 42 44 43 46 45 47 48 49 5 cm Pl. 9. La céramique commune sombre : jattes (32 à 34) et marmites (35 à 49) (éch. 1/3). 151 Archéo-Situla 31, 2011 extérieur de la lèvre noir ; pâte rosée avec cœur beige (diam. 29) (Inv. FTB09-T8-009-963). 56. Fragment de marmite à col tronconique et lèvre profilée marquée par une gorge dans sa partie interne. Surface et pâte grises ; pâte quartzoschisteuse26 (diam. 15) (Inv. FTB10-T13-105-895, FTB10 -T13 -105 - 88 4, FTB10 -T11- 087- 895, FTB10-T11-087-911, FTB10-T13-103-874, FTB10T13-001-306, FTB10-T12-366, FTB10-T13-105-883). 57. Fragment de marmite à col tronconique et lèvre profilée marquée par une gorge dans sa partie interne. Surface et pâte grises ; pâte quartzoschisteuse (diam. 12) (Inv. FTB11-T15-131-1317). 58. Fragment de marmite, type Alzei 32, Nerviens M1. Surface gris foncé ; pâte grise (nombreuses inclusions ?), peut-être de la céramique de l’Eifel (diam. 17) (Inv. FTB10-T11-087-433). La céramique non tournée (Pl. 10-11) 5. Fragment d’écuelle à bord rentrant, type Venant J1. Surface lissée noire ; pâte noire (deCa) (diam. 18) (Inv. FTB10-T11-087-435). 6. Fragment d’écuelle à bord rentrant, type Venant J1. Surface noire polie avec trace d’enduit noir ; pâte beige à noyau gris (deCa) (diam. 24 ?) (Inv. FTB10-T11-087-622). 7. Fragment d’écuelle à bord rentrant, type Venant J1. Surface lissée noire ; pâte noire (deCa) (diam. 20) (Inv. FTB10-T11-090-562). 8. Fragment d’écuelle à bord rentrant, type Venant J1. Surface noire ; pâte noire (deCa) (diam. 27?) (Inv. FTB10-T9-089-721/722/723/724). Marmite à lèvre évasée 9. Fragment de marmite à col concave et lèvre évasée, type Venant POLE1, Doyen IIA, Tongeren 35. Surface noire lissée ; pâte brun noir (deCa) (diam. 11) (Inv. FTB10-T11-087-442). Plat à paroi oblique et bord biseauté 1. Fragment de plat à paroi oblique et bord biseauté souligné par un sillon à l’intérieur, type Venant PL1, Doyen IC, Brulet I7. Surface noire ; pâte brune (deCa 27) (diam. 30) (Inv. FTB10T11-087-436). 10. Fragment de marmite à col concave et lèvre évasée, type Venant POLE1. Lissage au peigne sur la surface extérieure de la panse et sur la surface intérieure de la lèvre. Surface orangée ; pâte grise (deCa) (diam. 24) (Inv. FTB09-T6-030-164). 2. Fragment de plat à paroi oblique et bord biseauté souligné par un sillon à l’intérieur, type Venant PL1. Surface noire ; pâte brune (deCa) (diam. 22) (Inv. FTB10-T11-090-152/570). 11. Fragment de marmite à lèvre évasée, type Venant POLE1. Surface et pâte noires (deCa) (diam. 19) (Inv. FTB09-T6-déblais-646, FTB09T2-009-562/563). Jatte à lèvre évasée courte et aplatie à l’intérieur 12. Fragment de marmite à bord concave et à lèvre évasée, type Venant POLE1. Surface grise et brune ; pâte beige avec inclusions de quartz (deCa) (diam. 21) (Inv. FTB10-T11-066-72). 3. Fragment de jatte à lèvre évasée courte et lèvre aplatie à l’intérieur, type Venant J11. Surface brun orange sombre ; pâte gris foncé (deCa) (diam. 19) (Inv. FTB11-T19-229-2339). écuelle à bord rentrant 4. Fragment d’écuelle à bord rentrant, type Venant J1, Doyen Ia’. Surface noire ; pâte noire (deCa) (diam. 24) (Inv. FTB09-T1-022/028-682, FTB09T8-040-634, FTB09-T1-022/029-703). 26 27 152 Pour un descriptif détaillé de cette pâte, Cattelain & Paridaens 2009, p. 92. Pour un descriptif détaillé de cette pâte cfr. brulet, dewert, vilvorder, 2001, p. 124. Marmite à bord rentrant et lèvre épaissie 13. Fragment de petite marmite à bord rentrant, type Venant POBR4. Bord et surface intérieure beige ; surface externe noire ; pâte noire (deCa) (diam. 9) (Inv. FTB11-T17-217-2091). 14. Fragment de petite marmite à bord rentrant, type Venant POBR1. Surface brune ; pâte grise (deCa) (diam. 11) (Inv. FTB11-T18-227-2209). 15. Fragment de petite marmite à bord rentrant, type Venant POBR1, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface noire lissée avec enduit noir Archéo-Situla 31, 2011 50 52 51 53 54 55 57 56 58 1 2 5 cm 3 5 4 7 6 8 Pl. 10. La céramique commune sombre : marmites (50 à 58). La céramique non tournée : plats (1 à 2), jattes (3) et écuelles (4 à 7) (éch. 1/3). 153 Archéo-Situla 31, 2011 sur le bord externe de la lèvre ; pâte noire (deCa) (diam. 12) (Inv. FTB10-T9-089-807). 16. Fragment de petite marmite à bord rentrant marqué d’une gouttière, type Venant POBR1, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface noire ; pâte gris foncé (deCa) (diam. int. 10) (Inv. FTB09-T1-022-290). 17. Fragment de petite marmite à bord rentrant type Venant POBR1, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface noire lissée ; pâte noire (deCa) (diam. 14) (Inv. FTB10-T9-089-769). 18. Fragment de pot à lèvre rentrante marquée d’une gouttière, type Venant POBR8, Doyen IIC. Surface brune ; pâte gris foncé (deCa) (diam. int. 12) (Inv. FTB10-T10-063-317). 19. Fragment de marmite à bord rentrant, type Venant POBR4, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface beige ; pâte grise (deCa) (diam. 24 ?) (Inv. FTB10-T10-055-352). 20. Fragment de marmite à bord rentrant épaissi et marqué d’une gouttière, type Venant POBR8, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface brune ; pâte grise (deCa) (diam. 23) (Inv. FTB11T17-217-1847). 21. Fragment de marmite à bord rentrant marqué d’une gouttière, type Venant POBR8, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Surface gris beige ; pâte grise (deCa) (diam. int. 22) (Inv. FTB10T11-090-579/732/738/560). 22. Fragment de marmite à bord rentrant marqué d’une gouttière, type Venant POBR9, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Enduit noir sur le bord interne de la lèvre. Surface brune ; pâte grise (deCa) (diam. int. 24) (Inv. FTB10-T11-090-571). 23. Fragment de marmite à bord rentrant, type Venant POBR1, Doyen IIB, Brulet I1, Tongeren 40/46. Lissage au peigne sur la surface extérieure. Surface brune ; pâte grise (deCa) (diam. 28) (Inv. FTB11-T17bis-217-2622). Couvercle Fragment de couvercle. Surface noire lissée ; pâte noire (deCa) (diam. ind.). (Inv. FTB09-T2-003-772). Non illustré. 154 Les objets en fer, en alliage de cuivre, en verre, en terre cuite et en pierre (N. Paridaens) (Pl. 12-13) 1. Style en fer à tige de section circulaire et à palette trapézoïdale. La pointe, longue et effilée, est séparée de la tige par une moulure au niveau de la zone de préhension (long. 15,1 ; larg. palette 1,0 ; diam. tige 0,55) (Inv. FTB09-T6-030-490). 2. Fibule en alliage de cuivre à ressort bilatéral à quatre spires à corde interne. Arc bombé à section plate coudé au niveau du pied. L’arc présente un décor composé d’une double rangée médiane longitudinale de grènetis incisés. Pied effilé terminé par un bouton rudimentaire. Porte-ardillon plein et trapèzoïdal. Ardillon à section ronde légèrement fragmenté. Patine verte. Ce type de fibule (Liberchies 1.1, weinkauf 2008, p. 82-83) est fréquent dans le nord de la Gaule et en région rhénane, de la fin du Ier au IIIe siècle ap. J.-C. (long. 4,5 ; larg. 0,9) (Inv. FTB11-169-1856). 3. Applique hexagonale (?) en alliage de cuivre ornée d’un motif losangique en relief terminé par un bouton (long. 2,7 ; larg. 2,2 ; ép. 1,1) (Inv. FTB10-T12-058-395). 4. Objet en alliage de cuivre fragmentaire recouvrant une tige en fer brisée (bouton de préhension, manche d’objet ?) (long. 3,6 ; ép. 2) (Inv. FTB10-T11-087-396). 5. Anneau en alliage de cuivre tenu par une patte-fiche en fer, brisée. À l’anneau était à l’origine fixé un autre élément circulaire, disposé perpendiculairement et arraché (long. 6,4) (Inv. FTB11-T18-221-1863). 6. Perle en verre mosaïqué alternant des bandes de couleur rouge, blanche, bleu, vert, jaune et noire (diam. 1,3 ; ép. 1,2) (Inv. FTB10T11-066-701). 7. Fragment de tuile portant un sigle en creux représentant une croix de Saint-André (long. cons. 8,1) (Inv. FTB10-T12-001-705). 8. Fragment de tuile portant le sigle travCPsb. Huit lettres en creux ; t et r en ligature (long. cons. 9,5) (Inv. FTB10-T11/12-87-1101). 9. Pierre à aiguiser (long. 9,5 ; larg. 3,3 ; ép. 2,1) (Inv. FTB10-T11-087-703). Archéo-Situla 31, 2011 9 10 12 11 15 13 16 14 17 18 19 20 21 22 23 5 cm Pl. 11. La céramique non tournée : marmites (8 à 23). (éch. 1/3) 155 Archéo-Situla 31, 2011 4 2 FTB11-T16-169-1856 3 6 1 5 7 8 9 Pl. 12. Les objets en fer, en alliage de cuivre, en verre, en terre cuite et en pierre. 156 Archéo-Situla 31, 2011 Pl. 13. Fragment de meule en pierre (10). 10. Fragment de meule circulaire (long. 20,5 ; larg. 11 ; ép. 14,5) (Inv. FTB10-T14-096-871). Abréviations Alzei = w. unverzaGt - 1916. Die Keramik des Kastells Alzei, Frankfürt/Main. Arras = M. tuffreau-libre et a. JaCques - 1992. 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Roosevelt, B-1050 Bruxelles devos_yannick@yahoo.co.uk ; aletor@ulb.ac.be ; famartin@ulb.ac.be ; nparidae@ulb.ac.be ; ewarmenb@ulb.ac.be Pierre Cattelain, Stéphane Genvier : Centre d’études et de documentation archéologiques (Cedarc) / Musée du Malgré-Tout, 28 rue de la Gare, B-5670 Treignes pcattela@ulb.ac.be ; gen5651@hotmail.com 159